Francophones, relevons la tête!
Le bruit de fond semble s’amplifier, au fil du temps.
Les Flamands travailleraient plus et mieux que nous.
Les sportifs flamands raflent les mises : leurs muscles seraient plus toniques et plus efficaces que les nôtres.
L’enseignement flamand serait de meilleure qualité que celui dispensé par la Communauté française.
Ils seraient aussi beaucoup plus riches, plus sévères envers leurs enfants, mieux organisés, moins malades ou en tout cas moins dépensiers en soins de santé.
Et enfin, politiquement, ils seraient aussi les plus forts et en position d’exiger ce qui les arrange et de refuser tout compromis, sans que par exemple, les francophones de la périphérie ou de Flandre ne puissent faire valoir leurs droits les plus élémentaires.
Il semble donc que le Flamand ait le profil du beau-fils idéal : riche, bien éduqué, droit, travailleur, sportif et en bonne santé. Le francophone pour sa part serait généralement peu nanti, peu cultivé, mal élevé, paresseux, mal entraîné et grand consommateur de médications de toutes sortes !
Franchement, cela vous paraît-il plausible qu’une appartenance à une communauté plutôt qu’à une autre, détermine des caractéristiques sociales aussi différentes, voire carrément opposées ? Et dés lors que l’on puisse justifier sans risque de se tromper que les emplois bruxellois doivent revenir prioritairement aux navetteurs flamands ?
Pour ma part, je pense que les francophones bruxellois se trouvent aujourd’hui en position de déposer une plainte au Centre pour l’Egalité des Chances, pour dénoncer cette embauche discriminatoire devenue endémique. Aujourd’hui, on entend de plus en plus souvent les plaintes de cadres écartés des manettes de commande des entreprises, simplement parce qu’ils ne sont pas nés du bon côté de la frontière linguistique !
Il est grand temps, j’en suis convaincu, de renverser cette tendance.
Nous devons être persuadés que le destin de notre communauté se trouve entre nos mains. Nous devons nous battre pour retrouver notre dignité perdue de francophones. Nous devons être fiers du rayonnement et de la richesse de notre langue et de notre culture, et ce, bien entendu dans le respect de celles de nos autres concitoyens. Mais le respect d’autrui, passe d’abord par la prise de conscience de ses propres acquits culturels et linguistiques.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le FDF défend avec tant de hargne l’apprentissage approfondi de la langue maternelle avant de passer à l’apprentissage nécessaire d’autres idiomes.
« Aide toi, et le ciel t’aidera ! » est un dicton qui semble s’appliquer parfaitement à notre combat. Les forces qui doivent nous conduire à recouvrer la confiance, se trouvent en nous : utilisons – les dés maintenant, et relevons la tête !
Lucien – André Beckers
Vice - président
mardi, juin 06, 2006
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