Chers Amis,
vous savez que le sort des handicapés gravement dépendants me tient particulièrement à coeur. Je vous saurais gré dés lors de lire attentivement le communiqué ci-dessous...
A bientôt.
Lucien-André.
Le Groupe d’Action qui dénonce le Manque de Places
pour personnes handicapées de grande dépendance
Personne de contact : Agoni Cinzia - 02 / 673 03 12 - 0475 / 94 18 90
Cliquez ici pour visionner la version htm de l'annonce du sit-in.
Les comptes rendus de nos sit-in et actions sont disponibles sur
ce lien (
www.inforautisme.com/01qui/activites_gamp.htm).
RV le 14 juillet 2006 à 14 heures devant le siège du cdH Rue des Deux Eglises , 41 à 1000 Bruxelles
COMMUNIQUE DE PRESSE
A l’occasion du sit-in du 14 juillet 2006 devant le siège du cdH
Nous sommes des parents, proches et professionnels, représentants d’associations et de services pour les personnes lourdement handicapées. Nous avons entrepris de parler en leur nom et au nom des nombreuses familles qui, accaparées, parfois accablées par la prise en charge de leurs enfants, ne peuvent s’exprimer.
Cela fera bientôt un an que nous organisons des sit-in mensuels et que nous sillonnons les Cabinets ministériels afin de sensibiliser nos mandataires à une problématique grave : le manque de structures et de places d’accueil pour personnes handicapées de grande dépendance. En Région bruxelloise, il n’existe aucune structure adaptée pour les adultes polyhandicapés, autistes, infirmes moteurs cérébraux,… Des possibilités de subventionnement alternatif n’ont pas encore vu le jour à Bruxelles alors qu’elles ont été mises en place dans d’autres Régions depuis des années. Citons, à titre d’exemple, les conventions nominatives en Wallonie et le Budget d’Assistance Personnel en Flandre.
Quand nous nous adressons à nos mandataires politiques bruxellois et communautaires, nous butons régulièrement sur des problèmes de compétences dus au saucissonnage de nos institutions (« je n’ai aucun pouvoir en la matière, ce n’est pas de ma compétence… »), sur des moyens financiers insuffisants (« oui, c’est ma compétence mais je n’ai pas assez d’argent que pour répondre à tous les besoins ») ou sur des situations d’ordre corporatif (« l’augmentation de l’enveloppe de cette année a été destinée à la revalorisation de l’emploi » - « un autre accord du non marchand se prépare… »).
Nous en arrivons aujourd’hui à un terrible constat : les personnes lourdement handicapées, les plus faibles parmi les plus fragilisées, sont encore et toujours oubliées, laissées pour compte dans notre société ! Certaines familles vivent des situations dramatiques au quotidien. Le recours à des solutions inhumaines, telle que l’enfermement dans un hôpital psychiatrique, est passé sous silence. L’émotion suscitée par nos cris d’alerte au monde politique et à l’opinion publique est passagère et aucune intervention concrète n’a encore abouti.
Force est de constater que d’autres intérêts priment. Et si parmi ceux-ci certains sont légitimes, d’aucuns nous posent question… Comment en effet approuver des dépenses de prestige de notre Région de Bruxelles, Capitale de l’Europe, quand certains de ses citoyens belges francophones et leurs familles sont réduits à mendier une aide à laquelle ils ont pleinement droit ? Comment accorder de l’intérêt aux affirmations tonitruantes sur la solidarité venant des partis politiques en campagne électorale, quand nous constatons que les personnes handicapées sont exclues de tels discours ? Est-ce parce qu’elles ne sont pas « productives » et ne représentent pas un électorat intéressant ?
Le Centre Démocrate Humaniste met l’être humain au centre de son discours et de son action : « Pour nous, chaque personne compte (…) Nous ne voulons plus d’une société sans âme et sans égalité où les plus vieux, les plus pauvres, les plus fragiles sont jetés au bord du chemin de la croissance. (…) Nous exigeons pour chacun le droit à être respecté dans sa différence et à être sécurisé dans son existence.
[1] Et la Charte de l'Humanisme démocratique
[2] affirme que « Le lien social, c’est avant tout le sort des plus fragiles et des plus faibles... ». Voilà des affirmations que nous partageons pleinement, voilà des principes que nous voudrions voir appliqués ! Hélas, nos familles et leurs enfants gravement dépendants vivent dans la réalité d’une société qui ne correspond pas à cette vitrine de bonnes intentions.
Jusqu’ici, de cabinet en cabinet, nous avons été accueillis avec beaucoup de gentillesse et d’humanité, nous avons entendu de nombreuses promesses, mais nous n’avons pu constater aucune avancée concrète. Le seul moyen de nous prouver la véracité de si belles paroles et de tant de promesses est de répondre aux besoins de cette population qui, tout en étant partie intégrante de notre société, subit la pire des discriminations. Concrètement, il faut ouvrir des structures et des places d’accueil ! Concrètement, il faut soulager des familles épuisées !
Notre combat est loin de s’arrêter et nos actions iront en crescendo car nos familles n’ont rien à ce jour, et donc n’ont rien à perdre. Après avoir organisé notre dernier sit-in devant le siège du Parti Socialiste ce 2 juin (lire le communiqué de presse en cliquant sur
ce lien), nous poursuivrons jusqu’en septembre nos actions de sensibilisation des partis démocratiques et nous continuerons nos sit-in auprès d’autres instances, pour que personne ne puisse dire un jour : « je ne savais pas » ! Lors de notre sit-in anniversaire du 6 octobre 2006, nous nous rendrons devant le Cabinet du Premier Ministre. Ainsi, lui non plus ne pourra pas dire qu’il ne savait pas.
Nous refusons d’attendre que quelqu’un veuille bien prendre à cœur, un jour, cette problématique gravissime et en faire son cheval de bataille personnel. Nous rejetons cet immobilisme et cette attitude fataliste du monde politique belge qui attend l’arrivée d’une atrocité médiatisée pour enfin prendre les mesures nécessaires. Personne ne peut plus se soustraire à ses propres responsabilités ! Car chacun est aujourd’hui responsable de ne pas agir, de ne pas intervenir et de laisser des drames se produire.
Pour le GAMP
Cinzia Agoni
02 / 673 03 12
0475 / 94 18 90
Tous les comptes rendus de nos sit-in et actions sont disponibles sur
ce lien (
www.inforautisme.com/01qui/activites_gamp.htm).